dimanche 20 avril 2008

Goldfrapp : Seventh Tree



J'étais resté sur une impression de déception en découvrant le précédent opus du duo Goldrappien. J'avais été jusqu'à les voir sur scène, en ouverture d'un concert de Coldplay à Marseille. Et l'impression d'usurpation d'une stature musicale était flagrante...
Un triste tableau qui contrastait avec un premier album que j'avais énormément apprécié. La voix de Alison Goldfrapp collait aux sons créés par un Will Gregory qui s'inspirait des symphonies d'un Mahler en mode trip hop. Un son et une voix qui me faisaient penser aux premières tentatives vocales de l'énigmatique Alison, lorsqu'elle parcourait l'Europe avec Tricky.
Le premier opus du duo, "Felt Mountain" sortait en fin de vague Trip Hop, et pourtant il était frais. Il sentait la frêle inspiration de deux gamins qui ouvraient leurs boites de Pandore.
Cette impression je la retrouve, enfin, dans leur dernier opus, "Seventh Tree". Une galette aux douces saveurs. Un voile visuel habite les plages de l'album. Un filtre rendant flou ce qui pourrait être trop évident. C'est toute la réussite de cet opus.
Goldfrapp a rangé les arrangements trop évidents et criards pour retrouver cette ambiance enfumée, parfois folk, souvent de bons gouts.
Et l'envie d'éteindre les lumières et de me laisser porter par des rêves hallucinogènes tout en écoutant les quarante minutes très planantes de cet album composé au fin fond de la campagne anglaise.

Goldfrapp : Clowns


Le Site Officiel: www.goldfrapp.co.uk
La Page Myspace: www.myspace.com/goldfrapp

Dark Star : Twenty Twenty Sound



Et voici un des quatre opus acquis pendant mon escale dominicale parisienne. En m'emparant de la jolie pochette cartonnée, je n'avais aucune idée du son qui se cachait à l'intérieure. Car c'est bel et bien l'objet qui me poussa à dégainer la carte bleue. Une impression d'aventure sonore, une vague intuition d'expérience Indiana Jonesque musicale.
Et bien l'aventure est au rendez-vous. Un son pop Rock avec tout ce qu'il faut de guitares, une voix à tomber et un son de batterie bien profond avec un pied de grosse caisse comme je les affectionne tant.
Mais qui est Dark Star ?
C'est une formation anglaise née sur les cendres de Levitation, une formation mise à mal par les excès qui font du rock anglais ce qu'il est, si empreint de folie et tellement authentique.
The Dark Star sort "Twenty Twenty Sound" chez EMI en 1999. A ce moment là, les trois musiciens pensent qu'ils ont fait la bonne affaire commercialement parlant. Ils ne se plient qu'à leurs exigences en déléguant la production à une connaissance de longue date.
Et sur ce point, on peut saluer le côté obscur et très rock des neuf titres qui habitent la galette. Pour le reste, l'avenir prouvera qu'une signature chez une Major a parfois des effets néfastes. En effet, le groupe n'aura plus aucune actualité. Dissout dans le désintérêt total, les musiciens en relisant les interviews de promotion l'auront certainement un peu mauvaise. On parle d'une reformation et de la sortie d'un second opus. Une idée toute remplie de mélancolie...
Mais seuls les albums parlent après la dissolution d'une formation, et cet album là, il raconte d'excellentes choses. Un conseil pour les aficionados de ces rencontres anglaises loin des sentiers d'une pop beaucoup trop empreintés.

Dark Star : Ninety-Six Days


La Page Myspace: www.myspace.com/darkstarlevitationrip

Watcha Clan : Diaspora HI-FI



Voici une découverte personnelle. La formation marseillaise existe depuis belles lurettes, mais ce n'est que très récemment que j'ai pu associé au nom du groupe le son qu'ils diffusent.
C'est en écoutant Radio Grenouille que je suis tombé sur une interview de Sista K, tête pensante, femme intelligente, croisement de chemins entre un père berbère et une mère juive d'origine de l'Europe de l'Est.
La musique qui se cache dans cet opus est une ôde à la liberté. On devine un monde peuplé de nomades aux cœurs frais et démunis de toute pensée négative. Car c'est de cela dont il s'agit, d'une ouverture qui permet d'entendre des rencontres sonores riches en métissage.
Un savant mélange de sonorités Drum and Bass mixaient avec des instruments du désert algérien. Un album enregistré dans les villes marocaines et dans un studio à Barcelone emblématique par son ouverture vers l'autre d'où qu'il soit.
On plonge dans des plages musicales aussi profondes que le fond d'une méditerranée remplie de chansons que la formation irait piocher tel un pécheur tirant ses filets.
Vous l'aurez compris, Watcha Clan possède une forte personnalité et revendique ce brassage ethnique comme un passeport musical qui ne servirait à rien car traversant un monde sans frontière.

Watcha Clan : Tchiribim


Le Site Officiel: www.watchaclan.com
La Page Myspace: www.myspace.com/watchaclan