lundi 28 juillet 2008

Arcade Fire : EP



Premier post consacré à cette fulgurante formation qui nous vient de Montréal. Et quoi de plus normal pour ce premier écrit que de débuter avec leur premier EP éponyme. Je reviendrai plus tard sur les deux premières galettes de ce sac à billes musicales. Il est intéressant de porter une oreille attentive à ce premier recueil de chansons qui porte déjà les signatures sonores qui feront la réputation d'Arcade Fire. A savoir, une construction sans architecture standard, des mélodies emmêlées, un accordéon omniprésent, deux voix radicalement différentes et si complémentaires et cet entrain qui fait que toute écoute est jouissive.
Cet EP, sorti en 2003, dévoile donc l'univers de ce combo québécois où les musiciens passent d'un instrument à un autre sans même que l'on s'en rende compte. Sur scène, on peut ainsi voir Régine Chassagne passer de l'accordéon à la batterie ou Win Butler de la guitare à l'orgue. Car les deux voix du groupe n'ont pas le complexe de n'être que des chanteurs. Ils maitrisent tous deux l'écriture musicale et ponctuent leurs parties chantées par de sublimes plages musicales.
Pour preuve de l'originalité spontanée de ce groupe hors pair, je vous invite à visualiser la session ci-dessous.



Rendez-vous d'ici quelques temps pour la suite de la discographie de ces musiciens en herbe de talents.

Le Site Officiel: www.arcadefire.com
La Page Myspace: www.myspace.com/arcadefireofficial

Með Suð í Eyrum Við Spilum Endalaust



"Un bourdonnement dans nos oreilles, et nous jouons indéfiniment". Un tel titre d'album ne peut provenir que d'une seule formation. Celle qui ne s'associe à aucun mouvement musical. Cette formation qui est parfaitement résumée dans cette pochette montrant des êtres nus, franchissant des barrières qui leur semblent être invisibles. Marchant, pieds nus, dans la verdure, puis sur l'asphalte, se dirigeant vers une forêt luxuriante: Sigur Rós.
Un album sorti il y a un mois de cela et qui donne une suite tout à fait inattendue au double album que nous avons pu découvrir fin 2007. Un album enregistré entre New York, Londres et La Havane, sous la houlette du touche-à-tout Flood. Comme si le groupe voulait vite rentrer en studio pour proposer une vision plus optimiste de leur son. Car "Hvarf-Heim" était tout, sauf optimiste. Nous voici donc bien loin de cette dense et obscure vision nocturne, le ciel est bleu, les nuages éparses et d'un blanc angélique. Certains crieront au scandale commercial. D'autres, dont je fais parti, diront qu'il s'agit d'une couleur supplémentaire à leur panel déjà assez large.
La musique flotte dans un onirisme radieux, point de cauchemars à l'horizon. Et de se rappeler que le groupe était programmé avec Radiohead le 6 Juillet dernier... Quelle belle soirée cela a dû être...
Un conseil avisé en ces journées ensoleillées, fongez corps et âmes, nus comme un vers de terre dans ce son qui sublime les sens. Cette musique qui vous donne envie de plonger dans une piscine remplie de roses sans épines. Pour le mode d'emploi, je vous invite à consulter le clip du premier single de cette cinquième livraison discographique.



Sigur Rós : Við Spilum Endalaust

Loudon Wainwright III : Album II



Muzik In Mars a fait la rencontre de son fils, Rufus Wainwright. Remontons l'arbre généalogique pour voir ce qui se passe un cran au dessus avec Loundon. L'artiste a grandi à Westchester County près de New York. Il apparait dans certaines compilations folks dans les années 60, après avoir vu Bob Dylan sur la scène de Newport en 1962. Sa véritable carrière discographique débute en 1970 avec son premier album éponyme. Suivront deux opus qui formeront le tiercé gagnant de toute sa carrière. Tout au long des années 70, il continue à composer et à enregistrer tout en s’essayant à la comédie (il est apparu dans la série M*A*S*H).
Le fameux tiercé gagnant est don composé des trois premières sorties discographiques. Les opus sont dépouillés de tout arrangement. Les sessions sont enregistrées en live. Loundon chante et joue de sa guitare, nous susurre ses paroles racontant ses petites histoires de la vie quotidienne d'une jeunesse américaine en pleine révolution. Ce qui, personnellement, m'attire dans ces albums ce sont ces images de cette jeunesse bercée de rêves et qui désillusionnera plus tard. Elle désenchante en rêvant, le Vietnam leur rappelant déjà la réalité qui plombe leurs illusions. Mais peu importe, les artistes continuent de chanter, les chansons tanguent entre les rencontres amoureuses et cette actualité qui les ramène sur terre.
Il y a tout cela dans les chansons de Loudon Wainwright III. Cet auteur compositeur qui enchaine un "Saw Your Name In The Paper" avec un "Cook That Dinner, Dora" surréaliste. Un artiste qui, à ce jour, n'a cessé de sortir des albums, restant fidèle à sa bonne recette folkeuse.

Loudon Wainwright III : Saw Your Name In The Paper


Le Site Officiel: www.lwiii.com
La Page Myspace: www.myspace.com/lw3lw3