En voilà une bonne nouvelle, j'ai pu mettre la main sur ce disque que lorgnais depuis trop longtemps. Ryan Adams revient avec sa guitare et il semble être en très grande forme. Il ne se réinvente pas le Ryan. Non, il sait rester fidèle à ce qu'il est. Un excellent artiste qui a pour référence première, le Neil Young des flamboyantes années. Alors ces titres pourront être écoutés après une bonne journée de boulot, on retrouvera cette hargne de l'écorché vif empreint d'une mélancolie forte dosée à base de whisky et d'une addiction au tabac à faire pâlir le ministère de la santé. On pourra l'écouter, aussi, pendant un Lundi de Paques incertain de son jour férié. On trouvera à chaque fois cette beauté de la mélodie, cette attachante voix qui nous mène par le bout du nez.Rien n'y fait, c'est tout juste si on a pas envie de s'enfiler les huit précédentes galettes d'un des plus talentueux song-writters américains. Le choix du titre,"Easy Tiger", semble s'adresser à sa propre personne. il faut savoir que le compositeur et interprète a, pour la production de l'opus, freiné sa consommation de ce whisky dont je faisais référence un peu plus haut. Pourvu que ce sombre personnage nous offre d'autres cadeaux de cette trempe tout en sachant garder sa nouvelle ligne de conduite.
Ryan Adams : Oh My God, Whatever, Etc.
