Cette formation française m'avait déjà séduite avec leur premier projet éponyme sorti il y a trois ans. Pour leur dernier cru, nous retrouvons la bande de survoltés dans un exercice périlleux mais qui me laisse sur mes fesses bronzées. On entend dans "Images Of Sigrid", un univers sonore encore plus barré que sur leur première galette. On y entend des fantômes Curtissiens. Car Joy Division a certainement bercé plus d'une nuit la voix du groupe. Et les gesticulades durant les prestation scéniques nous rappelleront celles d'un Ian habité et qui après avoir plané sur l'excellent "Control" se retrouve dans cet objet rond que l'on appelle disque.
Mais reprenons le fil de la chronique musicale, Poni Hoax ne fait pas que s'emparer des fantômes d'artistes sublimés. Ils ont leur propre univers, décalé avec des sons retrouvé dans les DX7 des années 80. C'est assez jouissif de replonger dedans, comme si nous nous retrouvions dans la folie de ces chearleaders hurlant et gesticulant sans trop savoir pourquoi. Mais la musique a un élément supplémentaire, le message des mots. Et toute la beauté d'un disque est de proposer les textes des chansons. Ainsi, et pour ceux qui ne comprendraient pas du premier coup les paroles chantées, on peut de référer au livret pour disséquer les grandes phrases que chuchote, hurle, chante la voix du groupe. On peut ainsi découvrir que ces musiciens sont adeptes d'une forme de libertinage bien à eux.
Poni Hoax conforte sa place de groupe le plus pop des groupes français. Pas non plus difficile dans ce milieu de franchouillardise bien à nous, mais la recette semblait ne pas vraiment exister. Heureusement pour nous, Nicolas Ker et ses acolytes ont débarqué de nulle part...
Poni Hoax : The Bird Is On Fire
