mercredi 30 juillet 2008

Shuggie Otis : Freedom Light



En quatre opus sortis entre 1969 et 1974, ce musicien de talent, poly-instrumentiste, guitariste pour géant en herbe (il assure les grattes sur le "Hot Rats" de Frank Zappa), Shuggie Otis s'est fait une réputation de visionnaire de la musique. Souvent comparé à Jimi Hendrix, il a su se démarquer de ces références par ses créations qui oscillent entre le format instrumental avec un penchant pour des alternances d'instruments, et un format pop avec des parties chantées. En mélangeant le blues, à la soul, en fricotant avec les premières boîtes à rythmes, il invente les premières plages musicales qui seront les racines de l'électro. Visionnaire par ses tentatives et les chemins de travers qu'il empreinte avec une grande maitrise du xylophone et de la batterie.
Mais pour tout amateur de musique, Shuggie Otis est connu pour le titre qui a tourné en boucle sur pas mal de juke box, "Strawberry Letter 23". Un artiste inclassable qui a acquis le respect des bluesmen et a surfé sur les vagues psyché avec des plages Wahwahesque comme le très psyché "Ice Cold Daydream" qui ouvre l'un de ses deux masterpeace, "Freedom Light". Un opus dont le naim pourpre de Minéapolis a du analyser la moindre note pour en décrypter les atmosphères sonores. Car Prince, c'est de lui dont il s'agit, a largement suivi les traces de ce prodige qui après "Inspiration Information" ne donnera plus suite musicale à sa carrière si brillamment commencée. Mais nous reverrons cela lors d'un prochain post dédié à son deuxième chef d'œuvre.

Shuggie Otis : Ice Cold Daydream



Shuggie Otis : Strawberry Letter 23



La Page Myspace: www.myspace.com/shuggieotis

Money Mark : Brand New By Tomorow



Quel étrange parcours que celui de Mark Ramos-Nishita. Ancien clavier du très lucratif Beasty Boys. ce musicien hors norme décide dans les années 90 de quitter le groupe en pleine réussite commerciale pour se consacrer à son projet musical personnel qu'il baptise Money Mark. Trois albums plus tard signé chez Mo Wax, le constat financier est loin d'être à la hauteur du nom du projet. Il a pourtant réussi l'essentiel, son projet musical. En alliant ses influences en apparence si opposées, le folk, la soul, la pop et le hip-hop avec un tantinet d'électro.
Et puis une silence de six ans, une respiration, un manque d'inspiration ? Non, une séparation avec sa petite amie qui l'emmène dans un territoire qui fait frémir tout artiste par définition ultra sensible, le blues de la rupture. C'est dans cet état d'esprit qu'il enregistre entre Rio de Janeiro, Los Angeles et New York son premier opus signé chez Brushfire Records (le label de Jack Johnson). Un album qui se situe dans la veine soul folk assez proche du géant méconnu, Shuggie Otis. Avec Clavinette, Fender Rhodes et Harmonica, Money Mark ne ramassera pas la fortune, mais, une fois de plus, aura la reconnaissance des mélomanes. Un album racontant une séparation sur un ton plaintif, mais pas trop, avec des petites histoires persos sans être pleurnichardes. Un album que l'on peut écouter en pleine séance de bronzage sans avoir la larme qui coule, pari gagné... A très vite pour une nouvelle surprise, pourquoi pas un mariage, ou la naissance d'une progéniture racontée sur fond d'électro déjantée avec kazoo et banjo ?



Petit détail, le musicien, ébéniste de formation nous a concocté une pochette avec une ne radio taillée dans le bois à tomber...

Money Mark : Black Butterfly


La Page Myspace: www.myspace.com/moneymarkofficialfansite