Ça commence comme un titre de The Cure, mais à la place d’un Robert Smith à la limite d’une ultime overdose, nous avons la voix la plus suave de toute l’Europe du Nord. Car la nonchalance de ce timbre vocal donne au projet toute son envergure. Loin des projets ambitieux et sans grande réussite, The Whitest Boy Alive ont insufflé à la musique pop une claque qui ne pouvait venir que d’une bande de potes jouant dans un garage et qui se fendrait d’un dix titres succulent. Passant d’une pop arty à un titre soul, prenant à rebrousse poil tous les codes d’une fabrication surproduite, les musiciens arrivent à un résultat dépouillé de tout artifice, laissant place à la mélodie et donc à une lecture plus facile qui permet de savourer l’implacable écriture musicale. The Whitest Boy Alive est le dernier projet germano-norvegien de Erlend Oye. Artiste connu pour ses mixs électros, il s’est entouré, pour cet opus, d’amis musiciens. Au départ, le projet devait être un mettissage d’électro et de disco, mais la tournure des sessions d’enregistrement ont surpris le bidouilleur et voilà que la formation s’est créé son propre univers.
N’allez pas chercher dans cet opus la révolution, n’attendez pas non plus une exécution d’instrumentistes sur-entrainés. C’est au contraire le côté rudimentaire qui rend le projet attachant. Il serait d’ailleurs intéressant de voir la formation sur scène, se rendre compte de leur capacité à restituer ce son . Mission qui ne doit pas être évident, mais si le challenge est relevé, la prestation doit être sacrément boostante. Scratchy nous avait régalé d’un "Above You" avec clavinette dans la première session de Muzik In Mars Say Yeah. Je vous propose le titre qui ouvre la galette, "Burning". Clin d’œil aux fans de The Cure, si loin de la Disco et de l'électro…
The Whitest Boy Alive : Burning
Le Site Officiel: www.whitestboyalive.com
La Page Myspace: www.myspace.com/thewhitestboyalive
