mercredi 23 juillet 2008
Nice Jazz Festival Acte 4
Rien de mieux qu'une soirée mémorable pour faire oublier les couacs de la veille. Une foule de gens forme une queue devant l'entrée du Festival. Je n'en ai jamais vu autant. Tout le monde attend patiemment. Une fois rentré dans l'antre, une seule direction, le Jardin pour trouver un emplacement idéal pour le rendez vous musical de ce cru, Leonard Cohen. Car malheureusement pour les autres artistes qui se produiront dans l'arène, je ne bougerais pas du Jardin. Car ce qui suit au retour annoncé glorieux du canadien à la voix basse et au texte poétique n'est pas moins enthousiasmant, Maceo Parker.
Mais reprenons le fil de la soirée, après une attente assez longue, les musiciens débarquent sur scène, Leonard Cohen très humble, en costume ceintré nous remercie pour l'accueil et entame son répertoire qu'il tiendra d'un seul trait et ce pendant deux heures. Tous les standards seront chantés, de "Suzanne" à "Tower Of Songs" en passant par le cultissime "Hallelujah". Deux heures de prières musicales avec cette voix si riche et qui donne tant de plaisir à être écoutée. Point de regret pendant cette prestation, tout est parfait et tout ne pourrait pas être mieux. L'homme est en forme, il introduit chacun de ses titres en évoquant les paroles en français. Sa voix est impeccable, et même le final sous forme de prière à l'unisson est grandiose émotionnellement.
Un quart de changement de plateau plus tard, un big band débarque sur scène et introduit l'arrivée du maitre du saxophone funky, Maceo Parker. Les musiciens oscilleront entre un répertoire Funk et un hommage à Ray Charles. Toute la foule passe de la poésie de Cohen au Funk de Parker en un rien de temps, comme si deux soirées avaient été fondues en une seule. Et la magie fonctionne à merveille, lorsque Maceo Parker endosse les lunettes noires et qu'il interprète de sa voix unique un "You Don't Know Me", révélant le spectre de Ray Charles sur la scène de Nice.
"Pass the Peace" clôturera un set d'une heure trente. Avant de quitter la foule en délire, Parker n'oubliera pas de faire un signe amical de la main à ses amis, James Brown et Ray Charles...
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