lundi 9 juin 2008
MGMT : Oracular Spectacular
Le nouvel associé dans l'équipe O'CD m'a exprimé sa plus grande incompréhension face à ce disque. Le genre de challenge que j'adore relever: pourquoi la presse est-elle unanime sur cet opus signé chez Columbia ? Et pourquoi un amoureux de la musique ne comprend pas l'encensement de cette galette. Se procurer la dite substance me semblait donc être une priorité. Une fois la chose faite, il me fallut du temps pour y disséquer chacune des 10 plages musicales. Voilà, c'est fait. Paul, je suis à toi, je vais donc t'expliquer ce qui se passe dans l'univers MGMT.
La formation américaine, originaire de Brooklyn, New york, est composée de deux frappes à dingues, camés jusqu'à l'os, Ben Goldwasser et Andrew Van Wyngarden. Leur carrière discographique débute chez le label hype new-yorkais, Cantora Records. Mais Columbia saura avoir les arguments pour récupérer ce qui s'annonce être la nouvelle tête d'affiche alternative après les excellents Arcade Fire.
Le son, voilà le secret de cet opus. Le son est "juste" énorme !!! (le "Juste" est ici une référence hype du langage parisien). C'est juste dément ce que ça sonne gros!!! C'est de la pop électro qui envoie le boulet comme un groupe de métal glam pouvait envoyer les décibels lors d'une salve saturée. C'est ça, plus la capacité à fournir une bouffée d'opium sonore avec des voix venues d'un nuage de fumée qui nous rappelle les bonnes ondes karmastiques dignes d'un Syd Barret déterré et mis sur une croix du Christ beaucoup moins Rock'n Roll que le floydien.
Mais ce qui fait l'unanimité chez nos amis journalistes professionnels, c'est certainement le buzz créé par le label. Un buzz qui ne cesse de s'amplifier après chaque prestation du duo. Scratchy qui revient d'un séjour barcelonais a eu la chance de retrouver MGMT sur la scène du festival sponsorisé par le cocktail explosif "Red Bull Vodka". Scratchy n'est plus le même depuis cette expérience. Du sang fluorescent coule dans ses veines, il a l'album du MGMT qui tourne en boucle dans sa tête. Il s'est même mis au jardinage dominical, sous la pluie...
Pour ma part, je suis certain que cet opus résonnera dans ma tête tout l'été, il y a de la chaleur, de la folie, de l'innovation, de l'incandescence, bref tout ce que j'ai envie d'écouter....
MGMT : Of Moons, Birds & Monsters
Le Site Officiel: www.whoismgmt.com
La Page Myspace: www.myspace.com/mgmt
Radiohead J-5 Et Autres Pensées Marketing
Je vais en faire des jaloux dans cinq jours...
Pauvre Scratchy qui après avoir joué le rôle de l'arroseur arrosé se verra humilier en lisant la chronique du concert des cinq d'Oxford dès mon retour de Nîmes. Pauvre Iggy qui déserte les plages musicales d'un trio en voie de disparition. Je ne parle même pas de Mr Gerald qui après avoir reçu le coffret de "In Rainbows" a mis plus de trois mois à poser son oreille sur ce chef d'œuvre.
Alors aujourd'hui, et sans faire de répétition à l'émission de Muzik In Mars Say Yeah du mois de Février 2008 consacrée à Radiohead, je vais vous entretenir d'un import japonais sorti peu de temps après l'excellent dernier album signé chez EMI, le Ô combien incompris "Hail To The Thief".
"Com Lag" est un sac de fille, où l'on retrouve tout et dans n'importe quel ordre. De la version live au remix le plus improbable. On sent que Thom York s'est fait plaisir à regrouper l'inregroupable pour brouiller un peu plus les pistes.
Ce qui est terriblement amusant c'est le art cover de cet EP introuvable fut un temps et que certain revendeur ont décidé de brader le temps que la vague "Radiohead" passe sur notre territoire hexagonal. Car il est amusant, et parfois si prévisible, de réaliser les effort marketing que les grandes enseignes de distribution mettent en place la veille d'un évènement musical comme la venue du groupe dans nos contrées. Un album dont le prix dépassait l'entendement peut, d'un jour à l'autre, se retrouver brader. On ramasserait la pépite comme on cueillerait un fraise bien sucrée, et cela sans débourser plus que de raison. La magie du Yoyo tarifaire a encore frappé, et avec ça vous voulez que les vrais disquaires arrivent à suivre la pratique honteuse de ces machines de guerre ? Cela me fait penser, et je retombe sur mes pieds, au art cover du EP avec cette bulle que l'on retrouve au dos de l'opus. On y voit Despot (un personnage inventé par York et sa troupe) nous révéler ceci "I travelled all over the world. I stayed in the best hotels, visited the best beaches and had access to beautiful women, champagne and caviar. No, I don't regret a minut of it". Les despotes vont bientôt s'éteindre, l'heure de la fin approche. Les gros mastodontes ont décidé de descendre en bas, dans leur cave ce qui, hier encore, faisait leur réputation. Mais à force de vendre la musique comme on vent de la lessive, ils ont fini par mettre les consommateurs face à ce qu'il y a de pire, l'ignorance qu'il existe aujourd'hui de vrais artistes qu'il faut découvrir avant d'apprécier leur art, pour ainsi mieux les défendre. Nous avons pour vocation de rectifier le tire, et vous proposer de réparer cette énorme boulette marketing. Lorsque vous passez le pas de votre fournisseur de son, vous avez la possibilité d'être guidé vers l'improbable, l'inconnu, le vibrant, le réel non marketé, l'artiste. Celui d'hier qui a fait que ceux d'aujourd'hui et de demain ont évolué dans leurs visions. N'hésitez pas à nous demandez conseils, notre mission est de répondre à vos attentes...
Radiohead : 2+2=5 [Live]
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