jeudi 3 juillet 2008

Boscoe



Partir d'un album et retracer l'histoire comme on mènerait une enquête. Voici la mission que je me suis proposé de mener durant ces chroniques musicales dans Muzik In Mars. Mais là, je sèche, pas de témoins de ce son, digne des grandes révélations avec ces huit titres qui habitent la galette. Un album sorti, apparemment dans les années 70. Un américain originaire du Niger, vivant à Chicago est le créateur de ce mélange Soul, Jazz, Psychédelisme et Funk. Voilà le topo de ce CD qui est sorti des temples d'un label indépendant, un pressage tiré des bandes ou d'un vinyle conservé comme un trésor.
Le trésor est musical et précieux.
Chicago, milieu des années 70, des musiciens enflamment les clubs d'une musique qui commence à buzzer. On parle d'une soul jazzy aux influences de groupe comme The Art Ensemble Of Chicago ou du Sun Ra. Le groupe décide de rentrer en studio pour immortaliser l'ambiance de leurs compositions. On sent le discours politique d'une minorité en plein réveil revendicateur. L'album sortira et sera enterré après de longues années. Jusqu'à ce qu'un garage soit visité en 2001 et que le saxophoniste du groupe de l'époque, Daryl Johnson, décide de ressortir l'album sur son label Aestuarium. Il retrouve les bandes de l'enregistrement pour en proposer une version remasterisée.
L'album est à l'image du titre que je vous propose d'écouter, flamboyant d'énergie et d'originalité. Il a certainement dû passer entre les oreilles d'une Erikah Badu, qui avec son "New Amerykah" a tenté une relecture de cet ouvrage qui est, encore aujourd'hui, à la pointe de ce que la Black Music peut faire de mieux.

Boscoe : Writin' On The Wall

Aucun commentaire: