jeudi 31 juillet 2008
Gonzales : Soft Power
Nombreuses sont les chroniques de "Soft Power" qui associent le travail de Gonzales à un contre pied face aux attentes d'un public avide de surprises. Certains s'amusent à le singer en clown, celui qui exagèrerait ses défauts pour rendre sa musique au précipice du kitch, sans jamais y tomber. Ce que je ressens à l'écoute de ce chef d'œuvre musical est pourtant éloigné de toutes ces faciles interprétations. Car, certes l'artiste bénéficie d'un budget pharaonique, certes ses guests incarnent la hype-attitude dont lui-même en est l'un des principaux gourous. Mais sa musique est authentique, elle n'a pas la volonté du décalage pour le décalage. Et si Gonzales propose des titres que l'on associerait à une époque désuée et volontairement reproduite à l'identique ("Lest' Ride" est un fabuleux hommage à cette époque révolue), c'est certainement que le musicien voue à ce son une certaine mélancolie, voir une admiration démesurée... Pour preuve cette liste des gagnants des Grammy Awards de l'an 1978 qui trône en première page du livret. Gonzales ne se singe donc pas, et pour détruire cette théorie, il suffit de lire les textes qui habitent les musiques. Non, ce musicien aime cette musique, ce son surproduit et qui, accolé à une naïveté toute juvénile rend l'opus touchant. On pourrait le voir portant le masque de la prétention, mais ce serait, une fois de plus, une erreur. Car l'homme en entrant dans son projet musical n'a de choix que de se fondre dedans et de n'en sortir que lorsqu'il passera au suivant. il est maitre à bord comme Napoléon, dont il porte l'uniforme. Il est le capitaine du navire qui vogue et, ce malgré les vagues et leurs remouds.
Le "Soft Power" c'est tout ça et en mode disco, c'est encore mieux...
Gonzales : Let's Ride
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