mardi 22 juillet 2008
Nice Jazz Festival Acte 3
Vous voyez cet homme derrière sa batterie ?
Il a sauvé le Festival d'une soirée dramatique.
Lui et ses compères musiciens qui entouraient Stefano Di Battista ont insufflé à cette soirée ce qui manquait d'essentiel,le Jazz en mode de vie. Je ne parlerai que très brièvement des deux premiers artistes qui se sont produits sur la scène Matisse. La première formation dont les influences citées par la charmante présentatrice n'ont pas aidé cette jeune équipe à convaincre le public médusé par ce fourre-tout révérebéré à l'extrême.
Vous connaissez ma non-attirance pour le français à la guitare manouche. Sanseverino n'aura pas eu mon attention. Préférant retrouver Peter Von Poehl sur la scène du jardin. Un choix qui ne s'avéra pas plus judicieux car le bonhomme, malgré des titres parfois bien sentis, n'a pas la puissance vocale que l'on aimerait lui conférer. Le set terminé, je m'impatiente à l'idée de retrouver la dame à la voix et au piano si jazzy, Diana Krall.
Une voix s'élève dans l'obscurité du jardin, "Ladies And Gentlemen, Diiiiaaaanaaa Kraaaaaaaaaaaaallllllll...".
Et là stupeur, la dame en blanc se place face à son piano, les musiciens l'attendent. Le batteur donne le décompte et Pouf... Un petit son de merde. J'ai bien dit (je répète) un petit son de merde. On n'entend pas le piano, tout juste les fins de phrases des paroles, la batterie semble se trouver sur la place Massena. Un scandale de voir la tête d'affiche saccagée ainsi par une bille de sonorisateur. Je ne me démonte pas et m'empresse d'aller du côté de la régie où je trouve le régisseur son du Festival quittant son espace. Il m'explique que le sonorisateur de la Star internationale les a snobé et a placé sa propre régie numérique se foutant des conseils avisés des régisseurs locaux. Effectivement en place d'un sonorisateur devant la régie traditionnelle, je trouve des lumières éteintes. Un peu plus en avant, un fauteuil de maitre de l'univers accueille un bonhomme entouré d'écrans, tels un capitaine de bord menant son équipage vers le plus horrible des crashs musicaux. Ou, Comment foutre en l'air un concert avec si peu de remises en questions sur sa position. Merci Monsieur...
Je décide de quitter cette ambiance pourrie, et me dirige vers la scène où Stefano Di Battista propose son jazz improvisé entouré de quatre musiciens qui sont déterminés à tout donner. Et ça déchire tout !!!
Pour conclure, à trop vouloir montrer, on perd l'essentiel, donner...
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